Autres parcours VTT...

En 2001, l'idée de me ressourcer ou de me lancer un nouveau défi m'est soudain apparue comme une nécessité, quelque chose dans laquelle il faudrait se surpasser.
Le projet d'effectuer le tour du Mont-Blanc m'est alors venu comme une évidence, et comme j'adore le vélo mais sans l'odeur du gasoil, le VTT était évidement la solution.
Bien sûr, comme tout projet, celui ci a mis quelque temps à se concrêtiser, car il ne s'agissait pas de se lancer dans une aventure aléatoire, qui aurait pu mal se terminer.

La montagne est réellement ce qu'elle est !

Je dois remercier de nombreuses personnes qui m'ont aidé et beaucoup appris, sur le corps humain et notamment comment éviter les petits bobos liés aux sports intensifs. Alors Merci à tous ceux qui m'ont conseillé.
Bien sûr Internet, m'a beaucoup servi pour la préparation de ce Raid, notamment le Site de l'ASPTT de Châlons en Champagne , dans lequel on trouve la manière de s'entrainer, le matériel à ne pas oublier et tant d'autres choses indispensables.
Et comme j'ai vécu 20 ans à Saint Memmie...Bravo les Champenois.

Ce site vous permettra de consulter l'itinéraire que nous avons emprunté. De nombreuses remarques y sont associées, notamment sur les "points noirs".
Pour les utilisateurs de GPS, Utilisation d'un GPS... ils pourront consulter et charger mes routes, Waypoints, et traces effectués....
Il est évident que pour les consulter avec GT2002, il faut avoir déjà calibré les cartes nécessaires du TMB.

J'espère que ce site vous aidera à faire votre propre intinéraire.

Table des matières

Les pré-conditions

Le choix de l'itinéraire

La sécurité

La préparation physique

Le matériel

Les remarques

Le circuit


Mes pré-conditions

Le choix de l'itinéraire

La plus grande difficulté, était de pouvoir déterminer sur cartes IGN, quels parcours pouvaient être empruntés par des cyclistes.
Il s'avère que sans reconnaissance, il est illusoire de penser que la carte, suffit. Par contre, il y a des impératifs de terrain... Il n'y a pas 50 routes pour passer les cols. Ces passages là sont obligatoires.

Penser qu'on peut faire le tour du Mont-Blanc sans descendre de vélo, sans pousser et porter le vélo, relève de l'inconscience. Il ne s'agit pas du tour de Normandie !.
Restait à savoir quel serait le pourcentage de montée à "pousser, porter, suer", en espèrant qu'on pourrait quand même monter sur le vélo autrement que pour les descentes...
A cette question, je répondrais, ça dépend de :

Comme remarque je dirais, qu'il n'y a pas une pente, d'inclinaison constante, et qu'il y a même des cailloux et parfois de la boue. J'ai croisé une anglaise qui jubilait tant il y en avait ...Nice day !
Tout ça complique évidemment, mais c'est le but, sinon il vaut mieux le faire en moto par le col du Grand Saint Bernard.

La sécurité

Tout d'abord je n'ai pas voulu être seul, au cas où...

Je me suis fait accompagner par mon jeune frère (né en 1979).

On avait laissé une voiture à l'opposé du point de départ. Ainsi, on avait 2 demi boucles à faire. S'il nous avait fallu abandonner, ça aurait été plus facile.
Ceci nous a permis de faire un échange de vêtements et refaire le plein en boissons énergétiques, nourritures déshydratées etc...

Avec ma fourrure polaire jaune fluo, et les ponchos jaunes d'Euro-disney, on était visibles même dans le brouillard... Le seul problème du jaune, c'est que les abeilles et les syrphes nous confondent avec les boutons d'or dès qu'il y a du soleil, même à 2500 m d'altitude...c'est fou !

Sur Internet, on y trouve tous les No de téléphone possibles pour les secours en montagne et pour la météo du Mont blanc. Ils avaient été insèrés dans le répertoire de mon portable Internationnal. Mais de toute façon, Aux Chapieux et à Champex, les téléphones portables ne servent à rien...Comme dans beaucoup d'endroits d'ailleurs. Sauf peut être pour nous retrouver avec l'hélicoptère...

La préparation physique

L'endurance

J'ai suivi les conseils de l'ASPTT de Châlons en Champagne.
Une fois par semaine, puis deux puis un Week-end, puis 3, etc... J'ai aussi participé à la Trans Neuchateloise en 5 étapes au printemps, afin de parfaire mon entraînement. Elle est vraiment super d'ailleurs cette course. Tour du Canton Neuchatel en VTT

L'altitude

15 jours avant le tour, je suis allé à Zermatt une semaine pour m'acclimater au VTT en haute altitude. Monter à 3100 m..., quel bonheur d'être au dessus des glaciers !
C'était histoire de voir si le matériel suivait (vélo + vêtements), et surtout les fruits de mon entraînement. Mais monter à cette altitude, ne s'est pas fait le 1er jour !
Soit Cinq jours d'entraînement, entre 800 et 1200 m de dénivellés par jours, pour finir le dernier, partir de 2100 et finir à 3100.

Le plus dur c'était de résister au désir de monter à 3100 depuis le bas...Mais le but n'était que de peaufiner la préparation, pas de terminer crevé.

Le matériel

Les remarques...

Ce qui a été super

  • Les rencontres
    Rencontrer tous ces marcheurs, et VTT'istes de toutes nationalités, a été une expérience inoubliable.
  • Le GPS
    Avoir un GPS pour un raid en VTT, c'est à mon avis indispensable. Avec un itinéraire bien préparé, il n'est pas possible de se tromper.
    A un seul moment, il m'a fallu refaire le point, c'est quand il a fallu improviser, une nouvelle route, et que je croyais être en regardant la carte, où je n'étais pas...Grâce au GPS, l'inquiétude, s'est volatilisée en 2 minutes.
    Que dire qu'on ne regardait plus la carte, pour voir quand il fallait changer de direction, le GPS m'indiquait cela à l'avance. Il suffisait alors de chercher le sentier à 10 mètres près ! C'était le top. La sécurité totale, même dans le brouillard !
    Sans GPS, combien de fois m'aurait-il fallu m'arrêter pour refaire le point ? Avec les doutes, et les descentes à remonter pour rien... ? (c'est de la pub...)
  • Le sens
    On l'a fait vraiment dans le bon sens, comme le préconisait le Site de Marcel Bally. Et pour causes...(3ieme jour)
  • Le super temps
    Après le mauvais temps, les rayons de soleil nous ont fait apparaître ce qu'on aurait pu voir toute la semaine. Bouleversant, vertigineux, magnifique. Il n'y a pas de mot.

    On peut se consoler en disant qu'avec le brouillard on n'était pas tenté de regarder ailleur sque devant la roue de devant... et que c'est sûrement grâce au mauvais temps qu'on n'a fait que 3 over-bikes sans gravité... Super !

    L'horreur

  • Le mauvais temps
    Selon la durée nécessaire que vous prévoyez, le mauvais temps ce n'est pas le pied.
    Avec un été pourri, on peut dire qu'on a eu de la chance. Il n'y a pas eu d'orage. Par contre, La pluie chaque matin pour partir, rallonge le temps de préparation. Mettre les vêtements de pluie, les protections, les sacs platiques etc... tout ça pour en suer et ne pas voir les sommets. (c'est null)
  • La perte du matériel de réparation
    J'avais acheté une super sacoche de selle à soufflet. Elle paraissait hyper-solide. et elle paraîssait super pour y mettre une partie du matériel de réparation.
    Comme conseil, je dirais qu'il faut renforcer ce genre de sacoche en passant une courroie autour et dans l'armature de la selle, afin que celle ci ne subisse pas les secousses des descentes. La descente du col Ferret me l'a désintégré complètement, et la fameuse chambre à air nécessaire (cf 6ieme J) a été perdue...Heureusement, même complètement ouverte, le reste du matériel est resté au fond, merci Zéfal.
  • J'ai bien dit plus haut : porter le vélo !
    il faut bien comprendre que la plupart des chemins sont des sentiers de randonnées. S'il est possible de marcher avec des chaussures de montagne, avec un vélo c'est moins évident. Alors 10 Kg pour le sac + 13 Kg pour le vélo , le matériel de vélo + 2 bouteilles platiques "Vittel-sport" de 0.75 l ...ça pose un réel problème = L'équilibre.
    Je n'ai eu aucun problème pour porter le vélo sur l'épaule droite ou gauche alternativement, pour ne pas fatiguer le dos dans les montées délicates. Là où il faut choisir ses prises pour monter et où poser le bout du pied, quand il n'y a que la place de 2 doigts...Eh oui, ça s'appelle de l'escalade. Il y a vraiment des coins difficiles !
  • Le froid, la neige
    La haut, il faut vite se changer, alors on se déshabille, sous le vent froid, et on met vite du sec et un nouveau coupe vent car l'autre est trempé de l'intérieur. Et hop prêt pour la descente magistrale. Enfin, pour ceux qui le font dans le bon sens... Sinon, il faut aussi descendre à pied ! D'où l'intérêt de connaitre les passages.
  • Les secousses
    Contrôlez de temps en temps que votre vélo ne se dévisse pas tout seul. ça parait idiot, mais avec les secousses, tout se déglingue.

    Sur le matériel


    Les jantes renforcées, ça évite d'avoir les roues voilées. Enfin, presque... mais si vous partez avec la liste des magasins de vélos, s'arrêter quand il faut 1/2 heure, ce n'est parfois pas du luxe. Il y en a un super aux Houches. (près de Chamonix)
    De toute façon, s'il y a de la casse c'est la descente à pied assurée, et parfois l'abandon. Pour trouver un magasin de VTT ouvert, alors là il faut être chanceux...Si on n'a pas fait la liste avant. En hors saison, les locations de VTT sont fermées. (pour avoir du matériel c'est pas le top) mais en saison, il n'y a pas que sur l'A7 qu'il y a des bouchons !

    Bien qu'on ait rien cassé, (malgrés les tentatives) les Over-bikes ont été heureusement fait dans des coins isolés et suffisament raides pour que les chutes soient tangentielles à la pente (ça évite les chocs trop rudes...)
    Soyons sérieux, même avec beaucoup de prudence, ça n'arrive pas qu'aux autres...et, là bas il n'y a que des ravins et des blocs de pierres.

    Un gros handicap, ce sont les freins: donc, il faut prévoir du rechange.
    Mes plaquettes avaient toutes été changées 15 jours avant. Mais avec 5 descentes en haute montagne (Zermatt) et 4 jours de tour du Mont blanc, il a fallu changer les plaquettes avant.
    Heureusement ça ne s'était pas passé un dimanche ni en haut du col Ferret !
    (j'en avait évidement pas pris...) Bon, c'est vrai qu'une avait un défaut de fabrication, et qu'on me les avaient montées à l'envers...et que je n'avais rien vu avant de partir !
    Un autre, c'est les cailloux, alors il faut avoir de bons pneus et au moins une chambre à air de rechange.

    Attention si vous êtes plusieurs : C'est mieux de contrôler que tous ont le même type de valve, pour le portage, et pour la pompe. (on peut en prendre moins)
    Ne comptez pas sur les rustines pour réparer sur le terrain. Avec le mauvais temps, la pression à mettre dans les pneus, les rustines ça ne marche qu'une fois sur 10. Surtout que la plupart des crevaisons, sont des pincements et celles ci laissent des coupures qui sont difficiles à réparer. (j'en parle en connaissance de cause...6 ieme jour)

    Le GPS

    Mon GPS Garmin vista a quelques problèmes lors des descentes, lorsqu'il y a trop de secousses. Il s'éteint tout seul. Après quelques recherches, je me suis aperçu qu'il s'agissait d'un problème lié au contact des piles. il suffit de retendre les contacteurs afin que les piles soient bien tenues.

    Je déconseille fortement les sacoches de cadre, qui font basculer le vélo en avant quand on le prend en main pour la partie "escalade", et qui empèchent de mettre le vélo sur son épaule facilement.
    A mon avis, Il vaut mieux avoir un sac à dos plus gros bien arrimé et être libre de ses mouvements, que d'avoir un petit sac à dos et des problèmes d'équilibre dans les parois délicates.
    Pour les chausssures, j'ai privilégié des basquettes souples et légères, à gros crans sous la pointe, pour bien accrocher par temps humide dans les montées. Pour les descentes j'étais censé rester sur les pédales...
    Il s'avère qu'elles étaient parfaites. Je ne conseille pas les pédales automatiques, si on n'a pas vraiment l'habitude de décrocher rapidement. Quant aux pertes des pédales, ça ne m'est arrivé qu'une seule fois lors d'un saut dans une bonne descente. ça surprend, mais je suis retombé dessus. Une chance. Quant à la pluie, si la toile du dessus n'est pas imperméable, elle permet de sècher plus vite et pour la grosse pluie, les plastiques "Super-marché" sont top si on les accroche avec des élastiques à la pointe du pied, au mollet et encore un pour le bas du pantalon de pluie, ça recouvre le tout.

    C'est super quant on roule, et ça fonctionne aussi quand on marche. Evidement, quand il faut commencer à grimper à pied, le sac s'use, la pluie rentre, on marche dans les flaques, et finalement on est quand même trempé. De toute façon on est aussi trempé par toute la transpiration, mais bien habillé et en bougeant on n'a pas froid, même avec la neige à 2500 m, mais il ne faut pas s'attarder !

    Le GPS Garmin Vista, monté sur le porte guidon, n'est pas hyper étanche à la pluie. Quant on voit les joints toriques du capot des piles, on comprend tout de suite...

    Le circuit

    Et après...

    Officiellement, le moral est super (ça c'est pour mon boulot).
    Officieusement je n'ai qu'une hâte, c'est d'y retourner.
    Alors Si vous voulez avoir un compagnon pour un de vos Raids en montagne, faites moi signe. E_mail